La narcolepsie est un trouble du sommeil rare qui provoque une somnolence excessive pendant la journée et des épisodes de sommeil soudains, souvent pendant des activités. Elle peut aussi entraîner des cataplexies, où les muscles se relâchent brusquement. Bien qu'elle touche environ 0,02% à 0,05% de la population mondiale, elle est généralement diagnostiquée chez les adolescents ou les jeunes adultes. Les hommes et les femmes semblent être affectés de manière égale. Un traitement médical et des stratégies de gestion peuvent aider à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de narcolepsie.
La narcolepsie de type 1 (avec cataplexie) ou de type 2 (sans cataplexie) peut également présenter plusieurs autres signes secondaires dont la présence n’est pas obligatoire pour poser le diagnostic :
L'hypersomnie idiopathique est un trouble du sommeil où les individus ressentent une somnolence excessive pendant la journée, même après avoir dormi suffisamment la nuit. Contrairement à d'autres troubles du sommeil, on n'en connaît pas la cause exacte, d'où le terme "idiopathique". Les personnes atteintes peuvent avoir du mal à rester éveillées pendant de longues périodes et se sentir constamment fatiguées, ce qui peut interférer avec leur vie quotidienne. Les traitements incluent souvent des médicaments et des ajustements du mode de vie pour aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie. La différence avec la narcolepsie est qu'il n'y a pas d'épisodes de sommeil soudains ni de cataplexies.
Pour se faire diagnostiquer, une personne consulte généralement son médecin généraliste pour des problèmes de somnolence. Ce dernier, pour peu qu'il soit correctement sensibilisé aux symptômes de la narcolepsie, devra éliminer toutes les autres possibilités de maladie qui ont des troubles identiques ou proches : c’est le diagnostic différentiel.
Si, lors du premier entretien clinique, les deux composantes narcolepsie et cataplexie sont retrouvées, le diagnostic peut être immédiat. Certains symptômes, comme la somnolence diurne ou les épisodes de sommeil soudains, ne sont pas spécifiques et peuvent être attribués à d'autres troubles du sommeil ou à des conditions médicales. Il existe par ailleurs une grande variabilité des symptômes, certains patients pouvant ne pas présenter tous les symptômes classiques de la maladie. Votre médecin aura souvent recours à une série de tests et/ou examens qui devront être réalisés dans des centres spécialisés. Ces centres sont peu nombreux en France, ce qui pose le problème de leur accessibilité, en particulier pour les patients habitant dans les régions éloignées. Tout ceci explique pourquoi le diagnostic de narcolepsie peut être long et complexe à poser.
Avec seulement 8 questions c'est l’un des tests les plus simples et les plus utilisés pour quantifier la somnolence de façon subjective.
C'est une analyse, sur 3 semaines minimum, des habitudes de sommeil au cours de la journée.
C’est un appareil porté au poignet comme une montre et qui mesure l’activité physique, même très minime de la personne qui le porte. La comparaison avec l’agenda du sommeil permet de comprendre si la personne a bien conscience de ses propres états de veille, de sommeil, de micro-réveils nocturnes et d’hypersomnolence éventuelle.
On recherche dans le sang un typage HLA DR12 DQB1*0602 présent chez 98% des patients ayant une narcolepsie avec cataplexie. Ce typage HLA se retrouve également dans 20% de la population générale. C'est pourquoi cet examen coûteux est souvent réalisé dans les formes atypiques de narcolepsie, lorsque les critères cliniques ne sont pas très tranchés. Ce groupe HLA n’est pas une anomalie génétique et ne présente aucun risque pour les enfants des parents qui le présentent.
A l’hôpital ou parfois “en ambulatoire à domicile” on enregistre sur une nuit ou sur 24 heures différents paramètres objectifs du sommeil. Différents appareils, encombrants mais totalement indolores, sont fixés sur différentes parties du corps.
Ce test consiste, au cours de 4 ou 5 séances, à isoler la personne en position allongée tout en enregistrant son électro-encéphalogramme et d’autres constantes biologiques (comme pour une polysomnographie)… En théorie, la personne narcoleptique devrait s’endormir à chaque fois et, au moins 2 fois sur 5, directement en phase de sommeil paradoxal.
C’est, d’une certaine manière, le contraire du TILE. Il est utilisé lorsque l’on veut tester les capacités à rester vigilant, pour la conduite automobile ou en médecine du travail par exemple. La consigne est donc de garder les yeux ouverts de façon consciente en luttant le plus possible contre l’envie de dormir si elle survient. Les résultats de ce test sont contestables car les conditions de laboratoires sont différentes des conditions réelles de la conduite sur route.
La prescription de médicaments n’est que l’un des volets du traitement car peu de molécules améliorent les crises de somnolence. Les autres sont comportemental et éducationnel.
En France, il existe plusieurs
centres de référence des narcolepsies et hypersomnies. Vous trouverez, sur cette carte, le centre le plus proche de votre domicile.
D'autres centres du sommeil, appelés centres de compétence, accrédités par la SFRMS (Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil), peuvent également diagnostiquer la narcolepsie et les hypersomnies. Vous pouvez en consulter la carte en cliquant ici.